Alors, vous vous habillez comment pour la finale du PSG à Wembley ? (2024)

De notre envoyé spécial à Montjuic,

Précision somme toute utile pour débuter: avoir traversé les Pyrénées pour ce quart de finale retour de folie nous a fait perdre la dernière petite parcelle de raison qu’il nous restait. Alors, à la manière de nos confrères espagnols qui n’hésitent jamais à se faire plus supporters que journalistes quand retentit la petite musique de la Ligue des champions, nous aussi nous allons (exceptionnellement) mettre notre rigueur de côté. Et puis merde, quoi, ce n’est pas tous les jours qu’un club français est en demi-finale de C1!

Opposés dans deux semaines à ce que beaucoup qualifiaient de petit Dortmund quand le tirage au sort des phases de groupe a mis le club allemand sur la route du PSG dans le groupe dit «de la mort qui tue la muerte», en septembre dernier, les Rouge et Bleus ont désormais le boulevard Haussmann devant eux pour atteindre la finale de la plus prestigieuse des compétitions, fin mai, à Wembley, berceau du foot et des émotions.

Les Borussen ont beau avoir sorti une équipe de l’Atlético so sexy dans la compétition (souvenez-vous de leur 8e de finale retour de déjantés contre l’Inter), ils ne peuvent rien face au PSG de Don Luis Enrique, «le meilleur entraîneur du monde» selon le très mesuré (NON) Nasser Al-Khelaïfi.

Le groupe fait corps, le groupe vit bien

La grande histoire du football a toujours été jalonnée de succès fondateurs qui marquent la naissance d’une équipe et forgent sa renommée. On pense d’instinct aux Bleus de2018 contre l’Argentine, dans la bombonera de Kazan. Dès lors, comment voir autrement ce match incroyable des Parisiens, mardi, à Montjuic, quand bien même il aura fallu un coup de pouce du destin nommé Araujo pour y parvenir? On connaît suffisamment ce club pour savoir qu’en d’autres temps, les Parisiens auraient trouvé le moyen de saloper le travail. Mais pas mardi. Pas cette saison.

«J’ai vu quelque chose que je n’ai pas vu depuis treize ans, a même confié NAK au micro de Canal après le match. Tout le monde était ensemble, tout le monde s’est battu les uns pour les autres. Tout le monde voulait gagner et se qualifier en demi-finale.» C’est aussi la sensation que nous a donnée cette équipe, dont Luis Enrique ne cesse de louer l’esprit et l’exigence dans le travail. «Je n’ai pas onze joueurs mais vingt-deux ou vingt-trois», répète-t-il régulièrement quand on l’interroge sur son goût immodéré du turn-over.

Mais à voir la réaction des remplaçants parisiens, Kolo Muani en tête, quand l’arbitre a accordé le péno du 3-1 aux Parisiens en seconde période, il se dégage effectivement une solidarité et une force collective qui transcendent les ego et les petites humeurs personnels des uns et des autres. Or, pour aller loin dans une aventure comme la Ligue des champions, c’est de ça dont a besoin une équipe pour pouvoir aller au bout. C’est la fameuse «vie de groupe» chère à Didier Deschamps, qui touche un peu sa bille question résultats.

Kolomuani qui célèbre le penalty accordé au PSG comme si il venait de marquer lui même. Ça c’est une équipe soudée 😍❤️💙 @PSG_inside pic.twitter.com/GrDWIxvCEx

— 93 (@Mbapinhoo93) April 16, 2024

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Luis Enrique a réussi à insuffler calme et confiance

Mais ce qui laisse par-dessus tout à penser que ce PSG-là peut rêver en grand à une finale à Wembley en fin de saison, c’est la manière dont Luis Enrique aborde les grands événements de son équipe jusqu’ici. Avec aucun triomphalisme mal placé mais sans pour autant se la jouer outsider. Il a réussi tout au long de la semaine à persuader ses joueurs que l’exploit face au Barça était possible après la défaite inaugurale au Parc des Princes.

Et mardi, il a posé les pierres de sa communication jusqu’à la demi-finale, en ravivant le souvenir du passé. «La première remontada n’a servi à rien puisque nous avons été éliminés au tour suivant. J’espère que celle-ci servira à remporter quelque chose pour le club. J’espère arriver en finale cette fois», a-t-il expliqué.

Du côté du club non plus, l’heure n’était pas à l’enflammade. Al-Khelaïfi, en zone mixte: «C’est l’un des meilleurs moments depuis que je suis arrivé. On veut célébrer ce soir, mais ce n’est pas fini. On veut aussi calmer les choses, réfléchir à ce qu’on a fait de bien et de moins bien et ne pas dire trop de choses. Nous construisons une équipe, on y va match par match, étape par étape. On en est encore loin.» Sauf pour Kylian Mbappé, bien déterminé à terminer le travail comme il l’a fait en Catalogne. «Je rêve de gagner la Ligue des champions avec Paris, c’est une étape de plus de franchie contre une grande équipe, bonne chance à eux, a affirmé l’auteur d’un doublé, mardi soir. Mais maintenant c’est pour nous et on va essayer d’aller à Wembley.» Perso, on a déjà réservé une suite nuptiale à Londres. Promis, on vous fera une petite place.

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