Par Arnaud Dejeans
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La militante écologiste originaire d’Aillas Victoria Guillomon a traversé la planète pendant six mois pour tourner un documentaire sur la pénurie d’eau et sur les solutions pour faire face à ce problème majeur du XXIesiècle
Victoria Guillomon est de retour après six mois d’un périple majuscule. La jeune femme, accompagnée par son binôme Johan Reboul, a parcouru environ 8000kilomètres pour tourner un documentaire sur l’élément le plus précieux du XXIesiècle: l’eau. Son passeport est tamponné jusqu’à la dernière page: l’Europe de l’ouest, la Turquie, la Grèce, l’Égypte, un crochet à la conférence internationale de la COP 28 de Dubaï, l...
Victoria Guillomon est de retour après six mois d’un périple majuscule. La jeune femme, accompagnée par son binôme Johan Reboul, a parcouru environ 8000kilomètres pour tourner un documentaire sur l’élément le plus précieux du XXIesiècle: l’eau. Son passeport est tamponné jusqu’à la dernière page: l’Europe de l’ouest, la Turquie, la Grèce, l’Égypte, un crochet à la conférence internationale de la COP 28 de Dubaï, l’Inde, le Népal, le Tibet, la Chine, la Russie, la France. Retour à la case départ début avril dans son village natal d’Aillas pour six mois de montage. «L’objectif est de diffuser un documentaire sur l’eau à travers le monde et sur les solutions locales pour faire face à la pénurie de cette ressource», résume la militante écologiste.
À25ans, Victoria Guillomon a déjà un sac à dos rempli d’expériences: podcasts, livres, conférences, etc. Les points communs de tous ces projets: le souffle, la sincérité et l’envie de changer le monde. Pour pimenter son aventure, le binôme s’est fixé un objectif: ne jamais prendre l’avion afin de limiter son empreinte carbone. «Nous étions les seuls Européens à venir à Dubaï sans avion (train, stop, bateau). Nous voulions montrer l’exemple.» Les documentaristes se sont retrouvés un mois dans une impasse logistique à Oman: «Impossible d’embarquer sur un bateau. Les armateurs ne voulaient pas prendre ce risque dans une zone de piraterie. Nous avons dû prendre l’avion à contrecœur pour rejoindre l’Inde.»
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Soif des autres
De quoi noyer leurs ambitions? «J’ai appris qu’on ne peut pas tout maîtriser. Il faut savoir mettre de la nuance. Sur le long terme, l’exigence peut devenir lourde à porter. Si je veux inspirer d’autres personnes, il faut rendre l’engagement accessible.» Victoria Guillomon a touché du doigt les conséquences de la pénurie d’eau à grande et petite échelles: «Nous avons multiplié les rencontres. Dans les pays touchés par la sécheresse, la solidarité s’organise. Ce sont ces solutions que nous voulons mettre en avant dans le film.» Le duo s’est donné six mois pour monter ce documentaire sur les conséquences du réchauffement climatique.
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Le voyage forme la jeunesse et sculpte les ambitions: «Je reviens joyeuse et remplie d’énergie. J’ai envie de bousculer les consciences», conclut la nomade Victoria Guillomon.
Ses autres projets
À peine rentrée de son périple en Inde, Victoria Guillomon reprend les enregistrements du podcast Nouvel Œil aux 30000 écoutes mensuelles. En ligne: plus de 160 entretiens avec des personnalités inspirantes. Après son premier livre «Ce qu’on n’apprend pas à l’école» (Kiwi, 2021), elle publie ce 17avril son deuxième ouvrage «Tu penses quoi de la vie, mamie?» aux Éditions Fayard. Son livre est une réflexion sur notre rapport à notre planète, au consumérisme mais aussi sur le fossé qui s’est creusé entre la génération des grands-parents et la sienne. Le livre se présente sous la forme d’une lettre à sa grand-mère. L’auteure explique comment elle perçoit le monde d’aujourd’hui et prône un retour à simplicité. 270 pages. 20euros.
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